Selon les "Speech Act" de Searle, le fait de prononcer une rime serait un acte performatif, illocutoire. Tantôt veridctive, une rime peut condamner, exercitive, elle peut dégrader, commander, pardonner. Bien souvent, à l'époque romantique, les rimes sont promissives: on se promet un sentiment unique, on fait des vœux. On s'excuse rarement, bizarrement, en poésie, mais l'on critique abondemment. Les rimes d'affirmation ou négation seraient expositives. Tout cet herbier savant n'a pas le but d'être poétique.....bien que cela soit tentant.
Au-delà des rimes elles-mêmes, que dire de l'acte en soi de choisir de s'exprimer par le poétique...pour justement ne faire que suggérer. Quelle différence entre choisir d'exprimer par un poème connu, et en créer un pour l'occasion?
Regardez cette image-poème de Saroyan... ceci n'est pas un poème?